A search for balance and harmony

Paul Zimmerman in conversation with Barbara Christol.

Press interview for ARTERY NYC – October 2025

« Over the Rainbow » -série le Bleu est la couleur de mes rêves, © Barbara Christol 2024

« Une quête d’équilibre et d’harmonie… »

Paul Zimmerman en conversation avec Barbara Christol.

Interview Presse pour ARTERY NYC – Octobre 2025

Paul Zimmerman : Comment avez-vous découvert votre intérêt pour l’art ?

Barbara Christol : L’art a toujours été là — comme une langue intérieure. Enfant, je dessinais pour comprendre le monde. Plus tard, à travers mes études aux Beaux-Arts de Nîmes et à l’Université de La Sorbonne à Paris, j’ai découvert que l’art pouvait relier les formes, les sensations et les idées — une sorte de géométrie sensible.

Paul Zimmerman : Quel est l’aspect le plus exigeant de votre travail ?

Barbara Christol : Trouver l’équilibre entre la précision et la liberté. Mon travail repose sur des compositions structurées, mais je cherche toujours à y insuffler du souffle, du rêve et une vibration poétique. Ce dialogue entre le contrôle et l’abandon est exigeant, mais essentiel.

Paul Zimmerman : Quel est votre processus artistique ? Comment créez-vous vos œuvres ?

Barbara Christol : Je commence souvent par une intuition — une couleur, une forme, une sensation. Ensuite vient la composition, très construite, presque architecturale. J’utilise des techniques mixtes, parfois des pigments naturels, et je laisse le geste affiner ce que le regard tente d’exprimer — un processus qui équilibre instinct et intention.

Paul Zimmerman : Avez-vous un objectif particulier en tête lorsque vous commencez une nouvelle pièce ?

Barbara Christol : Je cherche à créer un espace de résonance. Chaque œuvre est une tentative de capter une émotion subtile, une présence invisible. Je ne cherche pas à illustrer, mais à évoquer — à ouvrir une porte vers l’imaginaire du spectateur.

Paul Zimmerman : Comment savez-vous qu’une œuvre est terminée ?

Barbara Christol : C’est une question de silence. Quand l’œuvre ne demande plus rien, quand elle respire d’elle-même, je sais qu’elle est prête à vivre.

Paul Zimmerman : Votre pratique a-t-elle évolué avec le temps ?

Barbara Christol : Oui, elle s’est affinée. Avec le temps, j’ai appris à faire confiance à l’essentiel — à laisser plus de place au vide et à l’intuition. Mon travail est devenu plus méditatif, plus ouvert.

Paul Zimmerman : Quels artistes vous influencent le plus ?

Barbara Christol : Je suis inspirée par des artistes comme Agnes Martin, pour sa rigueur et sa spiritualité, Zao Wou-Ki, pour sa manière de faire vibrer l’espace, et Kandinsky, pour son exploration de l’abstraction et de la résonance intérieure. Je puise aussi dans la poésie, l’architecture et la danse — tous ceux qui travaillent avec le rythme, le silence et l’espace. La musique occupe une place centrale dans ma vie. Beaucoup de mes œuvres y font référence, en écho à sa structure, à sa profondeur émotionnelle et à son architecture invisible.

Paul Zimmerman : Comment vous définiriez-vous en tant qu’artiste ?

Barbara Christol : Je dirais que je suis une chercheuse de formes sensibles. Mon travail est à la fois géométrique et poétique — une tentative de relier le visible à l’invisible. La peinture me permet d’exprimer ce qui ne peut pas toujours être dit, ce qui se ressent avant de se comprendre. C’est une langue silencieuse mais vibrante, qui transmet des émotions, des états intérieurs et des intuitions au-delà des mots. J’aborde ma pratique avec humilité — attentive à la nuance, ouverte à ce qui émerge, guidée par la conviction que l’œuvre parle sa propre langue.

Paul Zimmerman : Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?

Barbara Christol : Je termine actuellement deux séries qui se font écho. La première, Le Bleu est la couleur de mes rêves, est un ensemble de peintures explorant la profondeur émotionnelle et symbolique de la couleur bleue. À travers des compositions géométriques et des effets optiques subtils, je cherche à créer un dialogue entre structure et fluidité — entre ce qui se voit et ce qui se ressent. La seconde, Filigrane, est une série de dessins sur papier Arches réalisés à l’encre de Chine et au fil brodé. Ces œuvres introduisent une nouvelle forme de sensorialité — tactile, délicate et méditative — où le geste devient fil et vibration. Les deux séries seront exposées cet automne à Paris et au LA Art Show à Los Angeles en janvier 2026. Elles forment une conversation visuelle et poétique entre les médiums — invitant à ralentir la perception et à laisser émerger la nuance.

Paul Zimmerman : Quel est le message principal de votre travail ?

Barbara Christol : Mon travail est une quête d’équilibre et d’harmonie — entre structure et souffle, silence et vibration. Je cherche à créer des espaces de contemplation, à inviter à la lenteur et au ressenti. Il s’agit de présence et de lien — entre soi et le monde, entre le tangible et l’intangible. Je propose des univers visuels où mon geste agit comme un révélateur — faisant surgir l’émotion, le rythme et la résonance discrète qui affleure sous la surface.